Plusieurs catastrophes naturelles ont marqué l’histoire communale : les débâcles de la Dranse, les déferlements du Durnand, les éboulements et les incendies. Le dernier survenu en 1933 a fait 2 morts et démoli 58 constructions. Miraculeusement, la débâcle du Giétroz de 1818 a épargné la commune alors qu’elle a dévasté la vallée de Bagnes et Martigny.

Aujourd’hui, Bovernier ne compte plus une bête d’élevage. Les mayens du vallon de Champex sont devenus lieu de repos et de convivialité. Il n’est pas rare les dimanches matin d’été, d’entendre de sonores chalets : l’apéritif regroupant plusieurs propriétaires permet à la gaieté bovernionne de s’exprimer.
Ce ton badin n’empêche pas les Bovernions de veiller aux choses sérieuses et d’être attentifs aux autres. Là où certains mettent de la gravité, le Bovernion y met de la gaieté ce qui fait que loin à la ronde on l’envie. Peut-être bien que La Fontaine quand il écrivait « le savetier et le financier » avait passé par Bovernier !
La Légende des Vouipes (Les Guêpes)
Il y a fort longtemps, Satan qui avait essayé en vain de voler la crosse de Saint-Théodule s’est retrouvé prisonnier du Catogne, un volcan alors en activité. Auparavant, il avait envoyé les guêpes aux Bovernions alors même que Saint-Théodule leur avait donné la vigne.
Ce jour-là, Saint-Théodule revient de Rome et descend le Mont-Joux. Il se réjouit d’arriver à Bovernier où l’attend un diocésain de ses amis. Avec lui chemine Satan, son éternel ennemi, déguisé en marchand italien. Profitant d’une pause du Saint, Satan lui vole sa crosse et s’enfuit. Rattrapé par un Bovernion et son épouse, il doit lâcher son butin.
Reconnaissant, Saint-Théodule offre la vigne aux habitants de Bovernier. Furieux, Satan leur envoie les guêpes pour manger le raisin. Puis le diable gravit les pentes du Catogne et disparaît dans le cratère du Volcan. Sur le chemin de Chenalette, il a laissé l’empreinte de son pied, de sa main et de son bâton. Le cratère colmaté emprisonne Satan ainsi condamné à attiser le feu qui chauffe la source du Raffort.